Phénix Festival : Focus sur la mise en scène de Vincent Messager : « La priapée des écrevisses »

par | 13 Mai 2022

Vincent Messager qui a signé la Priapée des écrevisses, spectacle qui se jouera au Studio Hébertot le 31 mai à 21h, les 1er et 2 juin prochains à 21h dans le cadre du Phénix Festival, nous livre quelques aspects de sa mise en scène. 

Quelle est la genèse du projet ?
C’est la 4e pièce de Christian que je monte. Cette pièce, que j’avais lue il y a quatre ans auparavant, nécessitait une comédienne qui en a dans le ventre. Il y a 2 ans, j’avais monté une comédie avec Andréa Ferréol. Quand je l’ai vu évoluer avec sa force de caractère, j’ai tout de suite compris que ce rôle était fait pour elle. Je lui ai fait lire et lendemain elle me disait oui. 

Comment vous est apparue la mise en scène ?
Elle m’est apparue tout de suite. Pour moi, c’était une évidence. J’ai toujours l’habitude de respecter le texte. Le point le plus important pour moi dans une mise en scène est l’esthétisme. Il faut que le spectateur soit emporté. Tout se passe dans la cuisine de Marguerite Steinheil. Le choix du lieu était assez évident. J’ai fait un choix terre-à-terre, il aurait pu être onirique. Ce qui m’a intéressé c’est le destin hors du commun et la détermination de cette femme et dont on n’a pratiquement jamais entendu parler alors qu’elle mérite qu’on parle d’elle comme une Mata-Hari ou une Joséphine Baker. Elle a eu une vie très tumultueuse. Elle a côtoyé les grands de ce monde à son époque. Elle fait quand même un peu partie de l’histoire de France !

Quelles a été votre liberté dans la mise en scène ?
Totale ! Christian a complètement réadapté la pièce pour Andréa, du sur mesure. J’ai également pu ajouter du chant et de la danse. Il faut savoir que de nombreuses chansons ont été écrites sur elle de la part notamment de chansonniers. J’en ai pris deux que j’ai intégrées à la pièce. 

Quelles ont été les contraintes de mise en scène ?
L’action se passe dans une cuisine. De fait, il est nécessaire de créer un certain dynamisme. Il faut du rythme, du rythme…

Entre la direction d’acteurs et la mise en scène, où va votre préférence ?
Elle irait davantage vers la mise à scène. Mais quand on travaille avec Andrea Ferréol, c’est tellement agréable facile. 

Comment définiriez-vous en deux mots votre mise en scène ?
Esthétique et rythmée.

Propos recueillis par Laurent Schteiner

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