Christian Siméon, auteur de la Priapée des écrevisses, spectacle qui se jouera au Studio Hébertot le 31 mai à 21h, les 1er et 2 juin prochains à 21h dans le cadre du Phénix Festival, s’est prêté au jeu du portrait chinois. 
Si vous étiez un cocktail, lequel seriez-vous ?
Ce serait un Bloody Mary pour le côte reine sanglante. Marie Tudor. Y’a pas plus théâtral. 

Si vous étiez un langage ?
De fait, théâtral. La langue théâtrale est une langue étrange qui se déploie avec la respiration et s’écrit à haute voix.

Si vous étiez une musique ?
Par goût, la musique de Debussy et de Ravel. L’esprit français. Plaisir de la chair et de la chère. Bouffe, sexe et conversation. Essayer de ne rien respecter avec élégance.

Si vous étiez un objet ?
Ce serait un shaker. Mélanger le non miscible dans un ensemble cohérent jusqu’à l’ivresse.

Si vous étiez un mouvement ?
Une valse c’est tellement IIIe république puisque nous parlons de la Priapée et de Marguerite Steinheil. Une valse c’est un rythme à trois temps, ce qui manque dans notre monde de binarité reine, ce monde qui ne tourne donc plus rond.

Si vous étiez une fiction ?
Par moment j’ai l’impression que ma vie est une fiction ! (rires). Un truc que je regarde de loin en me disant que c’est bizarre quand même

Quelle est la couleur de la plume ?
En ce qui concerne la Priapée des écrevisses, je dirais bleu et argent. Les couleurs du salon de l’Élysée dans lequel Madame Steinheil a terminé le président Félix Faure.

Quelle est votre plume inspirante ?
Ce serait Shakespeare et cette liberté du théâtre élisabéthain qui mélange tous les genres comme dans un shaker. Ce qui revient à notre question précédente. Quand je veux faire du beau, je lis aussi Pierre Michon.  

Propos recueillis par Laurent Schteiner

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